Diféran – Jour 15 #Cabanou2020

Cisou, c’est comme une surprise de la vie, une âme un peu sœur (allez écouter ses émissions, vous comprendrez haha), mais c’est bien plus que ça. Cisou est une boule d’énergie fascinante que j’ai découvert sur Bandcamp (l’endroit où les grands esprits se rencontrent) puis avec Wiye sur Radio Pulsar et pour finir, le hasard fait que nous existons actuellement dans la même ville de Poitiers… Je suis contente qu’elle ait accepté de partager son année 2020 avec nous, merci Cisou et bonne lecture tout le monde !!

Alychouette

Cisou est entrepreneure, infirmière, mélomane et anime une émission musicale sur Radio Pulsar.

2020

On pourrait dire mille et mille choses négatives sur cette année, tant nos vies ont été bouleversées, entre changements d’habitudes, peurs, tourments, entraves à nos libertés, paysages inconnus, précarité, isolement…


À l’image de ces points qui marquent une pause, 2020 s’est inscrite dans nos vies comme un moment suspendu, une parenthèse dans notre train-train quotidien.


Et si l’on envisageait ce chemin parcouru comme une pause ?

Dans le tourbillon de la vie quotidienne, entre travail, vie personnelle, passions, n’étions-nous pas en train de nous perdre ? Presque perdre de vue l’essence même de ce qui fait de nous qui nous sommes.

Premier confinement.

Le choc, la brutalité, l’assourdissement. Cette année devait être pour moi une année de transition, de beaucoup d’heures de travail, afin de glisser d’une vie professionnelle à une autre, d’un quotidien à un autre. L’accomplissement de mes idées, le début de la « réussite ». Des projections entrepreunariales élogieuses. Une confiance des partenaires pour l’avenir. Un plan CA-RRÉ. Une année qui débutait avec la confrontation des souhaits et de la réalité, la première secousse.

Puis l’imaginaire qui fait corps avec la réalité et le confinement. J’étais prise dans cette ribambelle d’actions, de rendez-vous, d’heures de travail. Entre mon activité libérale, mon entreprise qui devait décoller, ma nouvelle activité à développer, l’émission de radio, les activités associatives et leurs responsabilités, les passions… les heures, les jours défilaient… différents, mais tellement pareils.

Et puis STOP. Brutal. Tellement salutaire. L’occasion de faire un pas de côté, de dormir, d’observer. De se dire que finalement tout allait si vite, qu’on avait plus le temps. Plus le temps d’apprécier, même plus le temps de prendre le temps, de s’asseoir, de mettre un disque sur la platine et laisser le diamant caresser les sillons… Plus le temps de sentir la vapeur dans la cuisine au-dessus des plats mijotés… Même plus le temps de se glisser dans la mousse d’un bain chaud (oui oui c’est pas du tout eco-friendly), devant un très long film apaisant. Presque pas (pris) le temps de méditer et d’être reconnaissante à la vie.

… Inspirer.

(Re)Découvrir les couleurs, les sons, les odeurs. Ce qui m’entoure, la beauté de mon environnement, la chance tout simplement.

… Inspirer

Et faire évoluer son mindset. Progressivement. Doucement. Surement. Car oui, cette année 2020 aura été l’opportunité d’une véritable introspection, d’un retour à l’essentiel. Et lister pour se souvenir.

Redécouvrir le bonheur des nuits de sommeil.

Ça paraît bête, mais passer de quatre heures à huit heures de sommeil, ça change beaucoup de choses. On a beau être capables de passer des jours, des semaines, des mois avec un capital sommeil amoindri, retrouver la douceur et l’insouciance d’une nuit calme est un bonheur inattendu.

Prendre le temps avec ses essentiels.

À l’heure où des milieux professionnels et notamment artistiques sont dépeints comme « non-essentiels » par notre gouvernement (et notre société?), avoir autour de soi des personnes de confiance est un atout et un grand bonheur. Alors même que l’année semblait ne pas permettre de les voir aussi souvent que d’habitude, les confinements et autres restrictions sanitaires ont offert la possibilité de se retrouver, à distance ou en réel. Parenthèse salutaire.

– Revoir ses envies.

Faire le point sur sa vie professionnelle, ses projets. Observer le champ des possibles. Si grand, si vaste, si lumineux.

– Ressentir son corps.

Retrouver ses sensations corporelles, les étirements, du bout des mains au bout des pieds, de la racine des cheveux au bout des ongles. Lui parler, le remercier d’endurer le quotidien.

– Apprendre.

Lire, découvrir, entendre, des entrepreneur.e.s, des personnalités différentes, des parcours étonnants. S’émerveiller du talent des autres, de leur créativité, leur capacité à prendre du recul. Et s’en inspirer dans son quotidien.

– Créer.

Des objets, des dessins, du sonore, du spirituel, de l’écrit, des relations, des projets. Imaginer le présent et l’avenir. Repenser le passé.

– Pleurer.

Pleurer ses doutes, ses angoisses, ses morts. Prendre le temps de laisser chaque larme glisser délicatement sur ses joues. Chaque larme comme une pierre qui roule… et pave un nouveau chemin. Chaque larme comme un cadeau, une délivrance, un cri d’amour.

– Rire.

Aux éclats pour des choses bêtes, futiles, parfois même sans raisons. Libérer le rire.

– Danser.

Danser ces mélodies, ses idées, ses envies, ses frustrations, ses joies et ses peines. Laisser la musique nous transporter. S’évader. Être touché.e par une note, un accord. Percevoir des détails jusque-là inaudibles, imperceptibles. S’ouvrir.

– Être.

Être soi et se découvrir, s’écouter et finalement être aligné.e avec soi-même.

.Reconèsan. Grateful. Apaisée. Alignée.

Souhaitons que ces graines semées germent et s’épanouissent !

Retrouver Cisou sur instagram : @cisoune @rozospirit @rocinantepoitiers

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